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To: A son Excellence M. Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, President de la Republique du Senegal-
Fermeture des Usines d'huile et de Farines de Poissons au Senegal
Nous, soussigné·es, Coalition contre les usines de farine de poisson
, exprimons notre vive préoccupation face à la prolifération des usines d’huile et de farine de poisson à Joal, Saint Louis, Sandiara, Kayar, Ndoukoura Peul, Sandiara, Dakar.
Ces usines provoquent :
Ces usines provoquent :
- La surexploitation des ressources halieutiques, mettant en péril la biodiversité marine et les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux.
- Des dommages environnementaux majeurs, incluant la pollution des eaux marines et côtières, la destruction des écosystèmes, et la détérioration de la qualité de l'air.
- Des nuisances graves pour les populations locales :
- la sécurité alimentaire des populations – le poisson se fait rare et son prix augmente sur le marché.
- les emplois et l’économie – à Cayar, l’usine de farine de poisson a entraîné la destruction d’un grand nombre d’emplois alors qu’au Sénégal, une usine de farine de poisson n’emploie en moyenne que 15 personnes, contrairement aux dizaines de métiers que crée la transformation artisanale dans chaque site de transformation du Sénégal.
- l’environnement – les usines de Farine et d’Huile de Poisson engendrent la destruction du cadre de vie des populations avec notamment la pollution atmosphérique (odeurs nauséabondes), la pollution des eaux et du sol (rejets industriels). A Cayar, l’usine de Farine et d’Huile de Poisson constitue un véritable calvaire pour les populations de la commune et celles des villages voisins.
- Des odeurs nauséabondes permanentes rendant la vie quotidienne insupportable dans les zones riveraines.
- L’apparition de problèmes de santé : maladies respiratoires, allergies, migraines, troubles dermatologiques, aggravés par l’émission de gaz toxiques et de particules fines.
La Coalition nationale contre l’implantation des usines de farine et d’huile de poissons demandent aux Autorités Sénégalaises de:
- Appliquer les recommandations issues des concertations sur la problématique des usines de farine et d’huile de poisson tenues le 23 Octobre 2019 et de geler toutes nouvelles implantation d’usine de farine et d’huile de poisson au Sénégal ;
- Fermer toutes les usines de Farine et d’Huile de Poisson ouvertes après ces concertations (usine de Cayar et usine de Sandiara) ;
- Fermer toutes les usines Farine et d’Huile de Poisson qui polluent l’environnement :
- Interdire l’utilisation de poisson frais propre à la consommation humaine dans la fabrication de farine et d’huile de poisson ;
- Protéger les métiers des femmes transformatrices en signant le décret de reconnaissance des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques ;
- Adapter la capacité des usines de Farine et d’Huile de Poisson à la production de déchets et de rebuts de poissons;
- Prendre des mesures de gestion durable des ressources halieutiques régionales, en particulier pour l’exploitation des stocks partagés tels que les petits pélagiques, pour le bénéfice des communautés de pêche, des populations du Sénégal et de la sous-région ;
- Appuyer les projets de valorisation des produits transformés pour faciliter leur introduction dans le marché international ;
- Moderniser les aires de transformation artisanale avec des équipements et des systèmes de fabrication adaptés ;
- Lutter contre toute forme de pêche Illicite Non réglementée et Non déclarée (INN).
Why is this important?
Fermer les usines d’huiles et de farine de poisson au Sénégal est un sujet de débat complexe, mais plusieurs arguments environnementaux, économiques et sociaux expliquent pourquoi de nombreuses voix s’élèvent pour demander leur fermeture ou, à tout le moins, une régulation beaucoup plus stricte. Voici les principales raisons :
1. Surexploitation des ressources halieutiques
Les usines de farine et d’huile de poisson utilisent des poissons entiers (sardines, sardinelles, maquereaux…) qui sont aussi des espèces consommées localement. Leur capture massive prive les populations locales d’une ressource alimentaire essentielle.
- Conséquence : raréfaction du poisson sur les marchés, hausse des prix, insécurité alimentaire.
- Effet écologique : déséquilibre de l’écosystème marin, appauvrissement de la biodiversité.
2. Impacts sur la sécurité alimentaire
Les espèces transformées en farine pourraient nourrir directement des millions de personnes. Or, elles sont détournées pour nourrir les animaux d’élevage (poissons d’aquaculture, porcs, volailles) en Europe ou en Asie.
Les espèces transformées en farine pourraient nourrir directement des millions de personnes. Or, elles sont détournées pour nourrir les animaux d’élevage (poissons d’aquaculture, porcs, volailles) en Europe ou en Asie.
- Paradoxe : des poissons comestibles sont transformés en aliments pour bétail dans des pays riches, tandis que la population locale manque de protéines.
3. Pollution et nuisance environnementale
Les usines causent souvent des nuisances :
Les usines causent souvent des nuisances :
- Pollution de l'air : odeurs nauséabondes dans les villages côtiers.
- Pollution de l’eau : rejets dans la mer, détruisant la faune marine locale.
- Dégradation des conditions de vie : baisse du tourisme, maladies respiratoires, rejet des communautés locales.
4. Atteinte aux activités des pêcheurs artisanaux
Les usines achètent du poisson en grande quantité à des prix plus élevés, ce qui rend les poissons inaccessibles pour les transformateurs traditionnels (principalement des femmes).
Les usines achètent du poisson en grande quantité à des prix plus élevés, ce qui rend les poissons inaccessibles pour les transformateurs traditionnels (principalement des femmes).
- Conséquence sociale : marginalisation des femmes transformatrices, perte de revenus pour les pêcheurs artisanaux.
5. Bénéfices économiques limités pour le pays
Ces usines appartiennent souvent à des intérêts étrangers (chinois, turcs, etc.) :
Ces usines appartiennent souvent à des intérêts étrangers (chinois, turcs, etc.) :
- Fuite des capitaux : peu de bénéfices restent dans l’économie sénégalaise.
- Emplois précaires : les emplois créés sont mal payés et peu nombreux.
6. Non-respect des réglementations
Beaucoup de ces usines ne respectent pas les normes environnementales ou les quotas de pêche fixés par les autorités. L’application des lois est souvent faible.
En résumé : La fermeture (ou la régulation sévère) des usines de farine et d’huile de poisson est cruciale pour :
Beaucoup de ces usines ne respectent pas les normes environnementales ou les quotas de pêche fixés par les autorités. L’application des lois est souvent faible.
En résumé : La fermeture (ou la régulation sévère) des usines de farine et d’huile de poisson est cruciale pour :
- Protéger la souveraineté alimentaire du Sénégal,
- Préserver les ressources marines pour les générations futures,
- Défendre les droits des pêcheurs et des femmes transformatrices,
- Protéger l’environnement et la santé publique.